
Les professeurs de l’Université de Lubumbashi en lettres lui rendent hommage à travers leurs analyses de ses ouvrages, rassemblées dans un livre en son honneur, au Centre Wallonie-Bruxelles à Lubumbashi.
Le professeur émérite Huit Mulongo Kalonda Ba Mpeta est un homme simple, dont la simplicité a renforcé son dévouement au travail. Ce Rocardien a toujours eu le cœur à gauche, mais avec l’esprit aiguisé d’un homme universel.
Un citoyen du monde dans ses réflexions, il garde néanmoins ses deux pieds bien ancrés à Kilumba, où son père, David Mulongo Mukena Wakumunua Na Leza, est né. Celui-ci fut le premier Administrateur du territoire de Malemba-Nkulu.
Huit Mulongo fut le Président de la Commission Socioculturelle à la Conférence Nationale Souveraine (CNS) à Kinshasa. Laurent Monsengwo Pansinya, qui présidait la CNS, en fut impressionné. Cet acte de bravoure fut salué par des applaudissements de la délégation du Shaba lors de la plénière.
Alors que le gouverneur Baba Kyungu Wa Kumwanza avait ordonné le retour de la délégation du Shaba à Lubumbashi, Huit Mulongo s’y opposa fermement. La CNS était nationale, et il était inconcevable que le Shaba s’en retire. La délégation du Shaba resta donc à la CNS, malgré les insultes, menaces et intimidations venues de Lubumbashi.
Huit Mulongo est avant tout un esprit logique, qui ne se laisse pas troubler par les sentiments. Celui qui a tort n’a pas raison.
Son français est châtié, et il manie la langue de Molière avec dextérité. Son Kiluba Katanga est raffiné, profond, et intact. Il est l’un des rares notables à avoir restauré la maison en briques rouges de son père, le long du fleuve Lualaba, à Malemba-Nkulu, où il séjourne pendant les vacances.
Il est également l’initiateur de l’Université de Malemba-Nkulu, pour laquelle il a financé les dix premières bourses destinées aux jeunes filles, afin qu’elles puissent y être inscrites et poursuivre des études. Depuis, l’université a instauré un système de bourses pour les filles.
Kalonda Ba Mpeta, « Celui qui vient après les hommes riches », le dernier fils de David Mulongo Mukena, est le porte-étendard du nom « Mulongo », qu’on ne peut citer sans penser à « Huit » !
Des griots katangais viennent de lui rendre hommage avec une chanson en Kiluba, célébrant sa maîtrise de cette langue